Le parcours de Monique

Si je dis «oui» à cet appel de partager mon témoignage, c’est d’abord pour remercier le Seigneur des nombreuses bénédictions dont il m’a comblée à travers la grâce de l’effusion de l’Esprit Saint. Point n’est besoin d’avoir bénéficié d’une guérison ou d’une manifestation extraordinaire du Seigneur pour témoigner. Le plus petit signe de sa présence amoureuse est en lui-même merveilleux. Pour ma part, j’ai expérimenté que le Seigneur qui m’a appelée m’a toujours accompagnée de son amour et il ne cesse de le faire.

Je suis entrée dans la congrégation des sœurs de Notre-Dame du St-Rosaire dont la mission est vouée à l’éducation et à l’enseignement. Je suis issue d’une famille où l’étude était très importante et déjà, à ce moment-là, plusieurs de mes sœurs se consacraient à l’enseignement. Cependant, ma carrière ou plutôt ma vocation d’enseignante ne fut pas de longue durée; je n’ai enseigné que neuf ans en raison de problèmes de santé.

Dans cette étape de ma vie, le Seigneur, dans sa grande sagesse, avait un autre projet pour moi. En 1973, j’ai connu le Renouveau charismatique. C’est alors que par la bouche d’un prophète le Seigneur m’a donné cette parole de vie : «Ma fille bien-aimée, ne crains pas. J’ai un projet d’amour merveilleux sur toi et je désire le réaliser. Abandonne-toi totalement à mes vouloirs divins. Je garde ta vie. Tu es entre mes mains. Sois dans la paix, car je t’aime.» Cette parole m’a soutenue et je puis affirmer que le Seigneur, toujours fidèle à ses promesses, l’a réalisée quelques années plus tard.

J’ai expérimenté la grâce du Renouveau charismatique, et cette grâce a été d’autant plus forte que toutes les religieuses qui composaient la communauté dont je faisais partie l’expérimentaient au même moment. Nous pouvions donc vibrer au vécu de l’une et de l’autre. Notre vie de prière devenait importante et nous avions le goût de la prolonger et de prier ensemble à partir de la Parole de Dieu. Et puis, un groupe de prière charismatique s’est formé au sein de la paroisse. Avec quelle audace nous invitions les gens aux soirées de prière; un grand nombre répondait de telle sorte que la paroisse a été le lieu de naissance de plusieurs groupes qui ont ensuite essaimé en ville et dans les environs. Si la grâce du Renouveau charismatique est d’abord une grâce de renouvellement intérieur, que l’on soit prêtre, religieux, religieuse ou laïc, toutes et tous comme baptisés, nous avons besoin d’être renouvelés de l’intérieur pour vivre plus profondément la grâce de notre baptême et de notre vocation particulière.

À partir du Renouveau, le Seigneur me formait au projet qu’il avait sur moi, à la mission qu’il désirait me confier au sein de son Église. Le groupe de prière naissant, nous nous formions les uns les autres en essayant d’être de plus en plus dociles à l’Esprit Saint. C’est dans cet esprit de fidélité à l’Esprit que je me suis alors lancée dans l’animation, l’enseignement, la prière avec imposition des mains. Après quelques temps, j’ai accepté de prendre la responsabilité du groupe. Peu à peu, j’ai pris de l’assurance et surtout j’ai compris et expérimenté que seuls nous ne pouvions pas grand chose; c’est l’Esprit Saint qui réalise tout en nous et par nous. La Parole de Dieu qui me stimulait à ce moment-là, et qui me soutient encore aujourd’hui dans mes engagements, est tirée de saint Paul : «Je puis tout en Celui qui me rend fort» (Ph 4, 13); «Ma grâce te suffit : car ma puissance se déploie dans la faiblesse»  (2Co 12, 9).

En 1978, j’ai commencé à travailler au Service diocésain du Renouveau charismatique. Ce ne fut pas toujours facile car le Renouveau n’avait pas une haute cote, à ce moment-là;  sans me faire illusion, je pense que ça changé. C’est alors que j’ai pris conscience que se réalisait la prophétie qui m’avait été donnée au début de mon cheminement de foi. Le Seigneur est toujours fidèle à ses promesses. Si aujourd’hui je puis accomplir cette mission de responsable du Renouveau charismatique dans le diocèse, avec toutes les exigences de cette tâche, si je peux accepter des engagements dans différents comités… c’est grâce à la Force de l’Esprit qui jamais ne me manque. Avec un recul, je puis  affirmer que c’est grâce à ce premier «oui» prononcé lorsqu’on m’a interpellée à prendre la responsabilité du groupe de prière, alors que je me sentais pauvre et démunie, que j’ai pu développer une certaine capacité à l’animation, à l’enseignement, au discernement…

Si je n’ai pas connu de grandes interventions du Seigneur dans ma vie, je puis avouer que ma vie et ma mission sont une expression permanente de sa présence qui toujours m’accompagne.

- Monique Anctil, r.s.r. -

Les petites choses Raymonde Valcourt Fortuné

 

Du début des années 80 jusqu’en 2000, j’ai fréquenté régulièrement les réunions de prière charismatique avec mes sœurs et mon père, sans aucune attention particulière. Je n’avais jamais fait un séminaire de la vie dans l’Esprit durant toute cette période. Mais, depuis mon premier séminaire de la vie dans l’Esprit réalisé par le groupe de prière St-Conrad à Ville d’Anjou en 2004, quelque chose de nouveau c’est révélée en moi. Je n’osais pas avancer parce qu’ au plus profond de moi je veux servir en faisant des petites  choses.  C’est ainsi qu’à travers ces petites choses, ces minimes attentions je me retrouve au centre Charismatique Le Jourdain depuis l’automne 2006 d’où je sers continuellement au sein d’une équipe accueillante et dynamique. Je fais partie du Conseil Canadien du Renouveau Charismatique depuis 2010 et membre du comité diocésain de Montréal depuis 2011, sans oublier mon implication dans le groupe de prière les Messagères du Christ, groupe créé par mes quatre sœurs et quelques amies. Mon ministère se fait également en Haïti auprès des paroissiens de la chapelle St-Yves à La Plaine du Cul-de-Sac. Lors de mes visites, je fais des ministères d’imposition des mains, j’anime les matinées de jeûne et prière, je visite les malades, les familles et les écoles. Je gère un plan de parrainage pour des enfants pauvres vivants en famille et à travers cette œuvre, je porte l’accent sur l’autonomie, le sens de responsabilité, la non dépendance  et la vie de famille. Je rends grâce au Seigneur de m’avoir choisie et de me rendre capable d’être son disciple.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Raymonde Valcourt Fortuné -