Le Renouveau Charismatique
Tout au long des siècles, le Saint Esprit fut envoyé par Dieu sur un individu ou sur un groupe de personnes pour glorifier le Père dans le Fils de Dieu fait homme, Jésus. La visitation actuelle, qu’est le Renouveau charismatique catholique, a commencé d’abord chez les protestants au début du 20e siècle sur la rue Azusa. Ensuite, en 1959, cette visitation de Dieu s’est élargie aux Église historiques, les Épiscopaliens, les Luthériens, les Méthodistes, etc. En 1967, ce fut au tour des Catholiques de jouir et de profiter de cette onction de Dieu. Le Saint Esprit déferle sur les Églises comme un courant de grâces pour accomplir en chacun qui Le reçoit toutes les grâces que Jésus a méritées pour nous par sa Passion, par sa Mort et par sa Résurrection. C’est la grâce d’un nouvelle Pentecôte qui enflamme les disciples de Jésus par un baptême dans l’Esprit Saint.
L’éveil de la rue Azusa 1906-1909 article de Henri Lemay
L’Esprit Saint prend tout simplement le contrôle de l’assemblée et fait ce qu’il veut tandis que les dirigeants s’y abandonnent, le laissent faire et coopèrent avec lui.
Le Pentecôtisme débuta à Los Angeles avec une onction qui dura trois ans. En l’an 2000, ils étaient plus de 65 millions à travers le monde entier. Mais, en 1906, il n’y avait que quelques personnes qui cherchaient l’expérience, vécue en Actes 2,4, d’être baptisé dans l’Esprit Saint avec la manifestation de la prière en langues. L’un d’entre eux, William Seymour, un noir assez gros et court, le fils d’esclaves, se rendit le 9 avril 2006 chez Owen Lee afin de prier pour sa guérison. À sa grande surprise, Owen fut plutôt baptisé dans l’Esprit Saint et commença à prier en langues. Seymour courut chez lui le raconter à quelques amis. Dès qu’il l’eut dit, lui et sept autres tombèrent sur le plancher en extase et en priant en langues. L’une d’entre eux, Jennie Moore, une blanche, quoiqu’elle ne l’ait jamais appris, se mit à jouer de la très belle musique sur le piano et à chanter les louanges de Dieu. Elle garda ce don jusqu’à sa mort. La rumeur de ces événements se répandit et une large foule se rassembla devant leur maison sur la rue Bonnie Brae.
Seymour se mit à prêcher de sa véranda. Pendant trois jours, 24 heures par jour, des gens venaient et tombaient sous la puissance de Dieu, baptisés dans l’Esprit Saint et priant en langues. Les foules devenaient si grosses, le nombre de gens qui s’entassaient dans la maison si grand que les fondations de la maison cédèrent et la maison s’écroula. Miraculeusement, il n’y eu aucun blessé. En quelques jours, ils se relocalisèrent sur la rue Azusa, deux coins de rue plus loin, dans un vieil édifice abandonné, 2400 pieds carrés remplis de vidanges. Ils l’ont nettoyé. J. V. McNeil, un catholique fervent, leur fit un don de planches, etc. afin de fournir le matériel nécessaire pour asseoir environ 40 personnes.
Pendant les trois années suivantes, il y eu jusqu’à neuf services par jour, débutant tôt le matin jusqu’à tard dans la nuit. Pendant des semaines durant, une réunion s’enchaînait avec la suivante 24 heures par jour. L’édifice était toujours ouvert aux visiteurs. Les réunions commençaient d’elles-mêmes sans leader pour les initier. Il y avait à tour de rôle prières, louanges, témoignages et à tout moment des messages en langues, le chant en langues, le chant a capella en anglais et en d’autres langues… C’est ce chant en langues qui impressionnait le plus les gens et leur inspirait une sainte révérence, un sentiment d’émerveillement indescriptible. Quand quelqu’un en recevait l’onction, il se levait pour prêcher. À différents moments, la puissance de Dieu coulait dans l’assemblée, faisant tomber par terre deux ou trois ou même des centaines de personnes. Soudainement, des masses de gens se précipitaient à l’autel, cherchant Dieu. Les témoignages de guérisons furent extraordinaires et tellement fréquents que tous en restaient bouche bée. Il n’y avait pas de carnet de chants, ni de programme, ni de collecte : tout se passait sous la mouvance de Dieu.
Ces évènements furent connus dans le monde entier. En 1909, ils avaient 50,000 noms sur leur liste d’envoi. Les gens venaient de partout pour recevoir cette bénédiction. Ceux qui ne pouvaient s’y rendre demandaient la grâce dans leur propre pays et la recevaient. Dès les débuts, les mass-médias s’en moquèrent et les ridiculisèrent, la police et les pompiers essayèrent de fermer l’édifice, les Églises établies proférèrent des injures, les accusant d’adorer le démon, de pratiquer la sorcellerie et l’immoralité sexuelle… « La dernière vomissure de Satan ».
Dix jours après le début de cet éveil spirituel, un violent tremblement de terre, 8,3 sur l’échelle Richter, le plus puissant de toute l’histoire américaine, frappa la ville de Los Angeles, détruisant 514 pâtés de maisons et tuant 700 personnes. Pourtant, le tremblement de terre spirituel de l’onction sur la rue Azusa s’est répandu à travers le monde entier et ses secousses sont toujours vibrantes et fortes un siècle plus tard.[1]
[1] Vinson Synan, The century of the Holy Spirit, 2001, p. 39-62